Clin d’œil festif : Journée des femmes et des filles de science

Avec la résolution du 22 décembre 2015 (A/RES/70/212), l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé que la journée internationale des femmes et des filles de science serait célébrée tous les ans le 11 février.

Ecart important entre femmes et hommes dans les STEM

Force est de constater qu’il existe un écart important entre les femmes et les hommes dans le domaine des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM), les femmes y étant toujours sous-représentées. Les Nations Unies sont sensibles à la question de l’égalité entre les sexes et considèrent cela comme un point crucial pour réaliser les objectifs du programme de développement durable à l’horizon 2030.

Pour comprendre les enjeux de cette égalité, vous pouvez vous référer à l’article du site des Nations Unies ICI.

Les femmes et la science dans la littérature

La première femme à laquelle on pense inévitablement en évoquant des exploits féminins dans les sciences, c’est Marie Curie. Il existe beaucoup d’ouvrages de fiction ou documentaires sur cette femme de génie. Il serait par exemple intéressant de lire la biographie écrite par sa fille Eve Curie « Madame Curie » afin d’en apprendre davantage sur cette femme de science qui a marqué les esprits.

Mais aujourd’hui, j’ai envie de vous parler d’un roman qui me vient à l’esprit en hommage à cette journée, à savoir le récit de la romancière américaine Elizabeth Gilbert « L’Empreinte de toute chose » publié aux éditions Le Livre de Poche en 2015.

Histoire d’une femme de science du 19e siècle

« L’Empreinte de toute chose » d’Elizabeth Gilbert relate la vie et les pensées d’Alma, protagoniste du 19e siècle, qui se consacre à l’étude de la botanique avec son père à Philadelphie. Elle se voit devenir une vieille fille dans une société où l’intelligence féminine est plutôt mal considérée. Même si Alma souhaite privilégier la raison sur l’émotion, comme le lui a inculqué sa mère hollandaise, – romance oblige – les sentiments finiront par avoir raison de sa destinée.

L’héroïne fréquente des milieux au sein desquels émergent des débats scientifiques et elle reconnaît le bien-fondé de l’évolution des espèces comme le publiera Darwin. Toutefois, ses expériences personnelles l’amènent à s’interroger sur la part « céleste » qui influence l’existence humaine et confère une « empreinte à toute chose ».

« Le monde naturel tout entier était un code divin, prétendait-il, contenant la preuve de l’amour de notre Créateur. C’est pourquoi tant de plantes médicinales ressemblaient aux maladies qu’elles étaient destinées à guérir ou aux organes qu’elles étaient capables de soigner. Le basilic, avec ses feuilles en forme de foie, est le remède évident pour les affections hépatiques. La chélidoine, qui produit une sève jaune, peut servir à soigner la coloration que provoque la jaunisse. Les noix, qui ont la forme de cerveaux, sont souveraines pour les maux de tête…. »

Extrait du roman d’Elizabeth Gilbert « L’empreinte de toute chose »

Autant de réflexions alimentent le récit lui conférant une dimension philosophique, historique et scientifique imprégnée par les pensées du siècle en question.

Malgré son volume, ce roman se lit d’une traite et permet de s’évader tout en repensant à une époque où les femmes devaient se battre davantage pour faire entendre leur voix dans l’univers très masculin des sciences.

« Trop belles pour le Nobel » ?

Voici encore un petit dernier pour couronner cette journée internationale des femmes et des filles de science ….

Sous forme d’une anecdote bien documentée et non dénuée d’un certain sarcasme, « Trop belles pour le Nobel. Les femmes et la science », l’écrivain et éditeur français Nicolas Witkowski nous emmène dans une

« …impertinente galerie de portraits qui […] remet à leur place les mythes sexistes qui voilent durablement, au préjudice de tous, la moitié féminine de la science. »

Extrait du résumé de l’ouvrage de Nicolas Witkowski « Trop belles pour le Nobel. Les femmes et la science. »

Bonnes lectures et bonne fête à toutes les femmes et filles de science !