Photo couverture du roman "Campagne" de Matthieu Falcone
Différence physique, sociale ou culturelle

Locataires du monde rural

Le roman « Campagne » de Matthieu Falcone, publié chez Albin Michel, décortique avec poésie la confrontation du monde rural ancien face à l’apparition de nouveaux arrivants issus de milieux urbains, écologiques, ou universitaires.

« CAMPAGNE » : Quatrième de couverture

« Quoi que l’on fasse, de quelque partie que l’on vienne, le village se cache, ne se montre pas de loin. C’est un village tout plié sur lui-même, en boule la tête dans le cul, comme un chat endormi. Au milieu coule une rivière. C’est-à-dire qu’elle était au milieu, avant qu’il soit désaxé, le village, étendu vers le sud pour les nouvelles constructions. Ici, au village, on en trouve comme cela, qui disent à présent qu’il faut sauver la Terre. Sauver la Terre, je veux bien moi, mais qui nous sauvera, nous ? »De jeunes citadins, pétris de certitudes, se sont installés dans un village de la France profonde afin d’y organiser une « grande fête participative ». Entre eux et les paysans, le choc est inévitable, le drame annoncé.

Roman féroce et plein d’humanité sur le nouveau monde rural que s’approprient les urbains, modifiant ses règles et bouleversant ses coutumes ancestrales, Campagne est une réflexion profonde sur le désarroi des hommes et la puissance de la nature.

Quatrième de couverture du roman de Matthieu Falcone « Campagne »

Confrontation de deux mondes – rural vs urbain

L’auteur nous raconte la genèse d’un village fictif ancestral dans la Dordogne, en poussant un peu la caricature des protagonistes. Le narrateur Robert, un ancien du cru, relate les événements qui ont précédé un drame autour d’une festivité organisée au village. Il fait ressortir dans son récit les différences entre les habitants originaires du terroir et les nouvelles vagues d’arrivants.

Dans une interview (reprise ci-dessous), l’auteur remarque que, bien souvent, ces nouveaux arrivants manquent de l’humilité propre aux anciens paysans. Ces derniers savent par leur vécu qu’il ne suffit pas de connaître de grandes théories pour dompter la nature, il faut aussi apprendre à vivre avec elle et savoir se soumettre humblement à ses caprices.

Roman finaliste du Prix Horizon

Le roman «Campagne» de Matthieu Falcone fait également partie du Prix Horizon, tout comme

« Over the Rainbow » de Constance Joly présenté ICI dans une chronique précédente

« Le Coeur à l’échafaud » de Emmanuel Flesch  présenté ICI dans une chronique précédente

–  « Les narcisses blancs » de Sylvie Wojcik  présenté ICI dans une chronique précédente

– « Elise » de Marcel Sel présenté ICI dans une chronique précédente.

Rendez-vous pour le grand jour du Prix Horizon

qui aura lieu demain à Marche !

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