Photo du roman de Marcel Sel "Elise"
Sentimental - romantique,  Souffrance

Roman anti-guerre

Le roman de Marcel Sel « ELISE » fait partie des cinq finalistes du Prix Horizon organisé tous les deux ans sous la présidence de l’auteur belge Armel Job.

Ce prix littéraire met à l’honneur les seconds romans d’auteurs francophones.

Marcel Sel est un écrivain et chroniqueur belge qui a remporté de nombreux prix littéraires pour son premier roman « ROSA ».

Avec « ELISE », roman publié aux éditions ONLIT, il revient sur le devant de la scène en nous proposant un récit qui met en lumière le sort peu enviable de l’individu au cœur des grands conflits terrestres.

« ELISE », âmes sensibles…

Dans cet ouvrage, Marcel Sel raconte les destins tragiques de deux jeunes gens épris d’amour, mais appartenant à des camps opposés, au cours de la seconde guerre mondiale. Le récit se tisse autour des souvenirs de François, un jeune français prisonnier de guerre en Mazurie (ancienne province de Prusse orientale, aujourd’hui polonaise) qui alternent avec ceux d’Elise, une jeune allemande obligée de servir comme goûteuse d’Hitler.

L’auteur décrit des scènes de violence inouïes vécues par ces deux protagonistes dont les convictions politiques de la première heure ont vite changé face aux réalités funestes du totalitarisme et de la guerre.

Quarante ans plus tard, François s’interroge sur les dernières paroles d’Elise devant ses bourreaux et s’en retourne en Pologne pour retrouver certains indices sur cet épisode de sa vie.

Dès le début du roman, le lecteur est plongé dans l’atrocité des exactions commises envers les femmes. Moments de lecture durs à supporter pour les âmes sensibles, mais l’histoire nous emporte très vite, et il devient difficile de s’en extraire avant d’avoir atteint la dernière page.

Photo de fleurs sur fond noir - les roses blanches tombent

« ELISE » : roman qui tombe à point

Ce roman tombe à point parce qu’il nous plonge dans l’horrible réalité de la guerre – une guerre qui sévit à nos portes pour le moment !

La description des crimes de guerre laisse une empreinte indélébile dans nos mémoires et nous prévient contre l’emprise des dictatures, des idées extrêmes et mensongères, contre les conséquences à long terme d’une guerre …

La guerre, ça s’arrête pas à l’armistice. Faudrait leur dire ça, aux jeunes qui la veulent encore. La guerre, elle vous poursuit toute la vie. Elle poursuit vos proches…

Extrait de « Elise » de Marcel Sel – page 181

Dans cette guerre, comme dans toutes les guerres, il n’y a pas de bons et de méchants. Quelques personnes bien placées tentent cependant de le faire croire et de rallier le plus de gens possibles à leur cause. C’est ainsi que naissent et dégénèrent les conflits.

Les réflexions du narrateur sont souvent très raisonnées à ce sujet. En voici une qui m’a tout particulièrement marquée :

Extraits de « Elise » de Marcel Sel, pages 269-270

On peut aussi rappeler la célèbre citation de Paul Valéry qui revient fréquemment aujourd’hui dans les fils d’actualité et sur les réseaux sociaux

La guerre, c’est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas.

Paul Valéry

« ELISE » : finaliste du Prix Horizon

Je vous ai déjà parlé du Prix Horizon, un prix littéraire bisannuel qui invite les lecteurs, organisés en comités de lecture, a voté pour l’un des cinq romans finalistes. J’y participe avec plaisir depuis 2018.

Vous retrouverez quelques chroniques sur certains finalistes de 2018, dont

« Madja en août » de Samira Sedira

« Le dernier amour d’Attila Kiss » de Julia Kerninon et « Le Meilleur des amis » de Sean Rose

Et en 2020, j’ai été séduite par le roman de Florence Herrlemann « L’appartement du dessous » qui a remporté le prix.

Cette année, la compétition sera encore rude, car les « seconds » romans en lice disposent tous de très bons atouts. Je vous parlerai de certains d’entre eux dans de prochaines chroniques.

A très bientôt et bonne lecture !

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