
Le Vivant à l’honneur dans la littérature
« Agir pour le Vivant, c’est agir dans notre intérêt à tous »
Tout est dit dans cette phrase de Yann Arthus-Bertrand qui figure dans la préface du recueil de nouvelles « Levons l’encre » paru récemment chez Bod Books on Demand.
Mobilisation autour de la défense du Vivant
Les dix nouvelles du recueil « Levons l’encre » sont rédigées par un collectif d’auteurs, le Projet Berger, mobilisés autour d’une cause commune. Il s’agit dans ce cas de défendre les droits du Vivant et de l’environnement, et plus particulièrement de protéger les océans. En effet, les bénéfices de la vente du recueil de nouvelles seront reversés à Sea Shepherd France, une organisation dédiée à la protection des océans et à la préservation de la biodiversité.
Divers genres littéraires autour de la protection du Vivant
« Différents angles, différents regards, mais une même voix :
celle du bon sens ! »
nous annonce Yann Arthus-Bertrand dans la préface.
Difficile de ne pas se sentir interpellé(e) ou séduit(e) par l’une ou l’autre nouvelle, voire par l’ensemble des récits de ce recueil. Le lecteur se laisse porté par un voyage captivant entre littérature fantastique, conte, science-fiction, thriller, voire fiction historique pour réfléchir sur l’avenir du monde dans lequel il puise sa survie et qu’il lui faut protéger de toute urgence.
Possibles futurs par la science-fiction
Le genre littéraire de la science-fiction permet d’envisager des futurs possibles pour notre planète. Les nouvelles de ce recueil y puisent leur inspiration, que ce soit dans l’univers spatial, le monde sous-marin ou encore dans le méta-code et la technologie futuriste.
Dans la nouvelle de Bastien Pantalé « Sur la brèche », le transport du dernier épaulard d’Atlantique Nord vers une contrée lointaine de la stratosphère dévoile les limites des efforts pour la survie d’une espèce en voie de disparition.
Le récit de Jacques Martel « Le Bois pourri » raconte les mémoires extraordinaires d’une exploratrice sous-marine, révélant ainsi les conséquences désastreuses de la seule espèce nuisible, l’être humain.
Avec sa nouvelle « Le Paradoxe de Valhalla Droid », Romain Lebastard nous plonge au cœur des réflexions que se pose l’intelligence artificielle : faut-il ou non redonner une chance à une vie humaine organique ?
Avec « Déjà-vu » de Paul Fichtre, spécialiste du cyberpunk, nous plongeons dans un futur marqué par la prédominance de la technologie et envahi de transhumains.
Thriller et course poursuite fantastique
Enquêtes, folles poursuites et violences, les ingrédients des nouvelles policières saupoudrées de fantastique se retrouvent tout particulièrement dans deux nouvelles.
Dans « Celui qui tua l’eau », Magali S. adopte les techniques narratives du thriller pour enquêter sur l’apparition de corps démembrés au large des côtes d’une ville en Oregon.
De son côté, Chris B. Honspacq revisite le rituel de transformation de l’homme-panthère chargé de protéger la vie dans sa nouvelle « Du sang dans la savane » .
Référence historique sur fond de fiction
« The Wellerman » de Morgane Pinon fait allusion au chant des marins chassant la baleine au XIXe siècle et originaire de Nouvelle-Zélande. C’est dans ce contexte et à cette époque que le protagoniste Cole Watson fait l’expérience d’une chasse à la baleine. Qu’en est-il aujourd’hui ?
Le nom Watson n’est pas anodin puisqu’il évoque Paul Watson, militant écologiste , fondateur de la Sea Shepherd Conservation Society.
Les contes édifiants
Last but not least, ces récits qui ressemblent à des contes vont vous surprendre, peut-être même vous terrifier, mais les leçons qu’ils véhiculent ne manqueront pas d’éveiller une certaine réflexion sur la façon dont nous nous comportons avec les espèces vivantes qui nous entourent.
« Les Cages » de Céline Saint-Charle raconte le terrible sort réservé à ceux qui ont manqué de respect vis-à-vis de certains vivants.
Le sauvetage d’une créature dans « Matriarches » de Yolène Boichard permet de changer le destin d’une population et surtout celui d’une femme.
En lisant « Sans ailes ni dard » de Bouffanges, vous connaîtrez la punition réservée à ceux qui tuent les insectes.
Objectifs du recueil de nouvelles
LEVONS L’ENCRE
Outre l’objectif engagé de ce recueil de nouvelles, « Levons l’encre » permet de s’évader en savourant une série de lectures originales qui s’articulent autour de la défense des droits du Vivant et de la préservation de la faune et des écosystèmes en péril.
Ce recueil de nouvelles donne également de la visibilité à des auteur(e)s francophones moins connu(e)s mais qui gagnent certainement à le devenir.
Bonne lecture et bel été à toutes et tous !

