Un récit au parfum d’Italie du Sud
Cette année, nous sommes partis une semaine dans les Pouilles, une belle région du sud de l’Italie qui regorge de multiples atouts.
Afin de m’imprégner via la littérature de ce haut lieu de tourisme et d’une certaine manière, éclairer « émotionnellement » mes visites, j’ai opté pour la lecture du récit « Une famille comme il faut » de Rosa Ventrella qui se déroule à Bari.
Tourisme au coeur des Pouilles
Une fois n’est pas coutume, je vous fais une petite visite guidée de la région avant de vous plonger dans le récit.
La région des Pouilles se situe dans le talon de l’Italie. Bari représente le chef-lieu de cette région. Les villes aux alentours invitent à la découverte, notamment dans la Vallée d’Itria où l’on peut visiter Alberobello, la cité touristique des fameux TRULLI, habitations typiques recouvertes d’un cône.
Beaucoup de villes de la région (Polignano a Mare, Locorontodo, Cisternino, Ostuni etc.) se composent d’un labyrinthe de ruelles invitant à la balade. Il fait bon se restaurer au coin d’une de ces ruelles blanches, lorsqu’une table invite à se rafraîchir et déguster les bons produits régionaux.
Littérature au coeur des Pouilles
Le récit du roman de Rosa Ventrella se déroule dans les quartiers pauvres de la ville de Bari, là où il faut travailler dur pour nourrir sa famille. Dans le milieu et à l’époque (seconde moitié du 20e siècle), l’homme pourvoit aux besoins du ménage et la femme s’occupe des enfants. Le père de Marie, la narratrice, travaille comme pêcheur et se montre souvent colérique et teigneux. Sa mère apparaît comme une femme aimante et résignée. Le frère aîné fait figure de bon fils, au contraire du second fils qui cumule les bêtises.
Marie, la cadette, surnommée « Malacarne » (ou mauvaise graine), est amoureuse des mots et s’en sort très bien à l’école. Elle voudrait s’élever socialement pour quitter son milieu, ainsi que le destin réservé aux femmes de sa condition. Mais le chemin à parcourir est semé d’embûches et les liens d’affection sont difficiles à couper.
Récit qui rappelle « L’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante
La lecture de ce roman m’a remis en mémoire les quatre tomes de la série « L’amie prodigieuse » d’Elena Ferrante que j’avais dévorés avec plaisir. Vous trouverez ICI une mention des romans d’Elena Ferrante dans un article de mon ancien blog.
Entre la vie des classes déshéritées de Naples et de Bari, les différences ne sont pas énormes… L’époque semble également proche, s’agissant pour Ventrella comme pour Ferrante d’une histoire qui se déroule dans la seconde moitié du 20e siècle. Qui plus est, le thème de la jeune fille qui essaie de sortir de sa condition et de s’élever par les études – notamment en lettres – est récurrent dans les deux cas.
De part et d’autre, la question se pose « Peut-on s’affranchir de son destin sans jamais se retourner ? »
Tourisme éclairé par un récit – Pourquoi pas ?
Le roman « Une famille comme il faut » de Rosa Ventrella emporte véritablement le lecteur dans un récit lumineux où est décrite la vie d’une population d’Italie du Sud durant les années 1970-80. Le destin de cette jeune fille passionne et nous tient en haleine.
Personnellement, j’ai trouvé cela très intéressant de lire une histoire qui se déroulait dans la région de mes vacances. Les visites touristiques en acquièrent une autre saveur. Au détour des chemins empruntés, l’esprit joue parfois à créer des liens ludiques avec le récit dont il est imprégné.
C’est une expérience littéraire que je vous invite à découvrir et, si vous le souhaitez, à nous raconter… 😉