Trilogie de menus littéraires pour Noël

Bientôt les fêtes de fin d’année et avec elles, les délices gourmands et variés qui les accompagnent.

Je vous propose durant ce week-end trois menus festifs, savoureux et consommables par le biais de la lecture. Ces trois menus sont à déguster en étant confortablement installé(e) dans son fauteuil au milieu des illuminations de Noël.

Voici mon premier menu littéraire :

Menu littéraire N°1 : MENU EVASION

Entrée : « Pour qui je me prends » de Lori Saint-Martin

Paru aux éditions de l’Olivier en octobre 2023, ce récit autobiographique dévoile les efforts assidus de l’autrice canadienne pour se réinventer une autre identité. Fuyant son destin tout tracé d’ouvrière dans une bourgade anglophone, elle se lance à la conquête d’une autre langue maternelle, le français, et adopte dès que possible un nom de famille plus francophone.

Evasion et indépendance par les mots et une carrière dans la littérature et la traduction aboutiront à une forme d’épanouissement personnel.

Dans ce roman « Pour qui je me prends », Lori Saint-Martin (1959-2022) procède à une introspection éclairée sur ce parcours pour le moins original. Sa passion linguistique, force de vie et d’évasion pour elle, se reflète page après page dans une lecture dont on ne se lasse pas.

Ce court récit en début de repas ne manquera pas de vous ouvrir l’appétit pour entamer la suite littéraire…

Plat principal : « Les liens artificiels » de Nathan Devers

Il n’a que 26 ans et pourtant, Nathan Devers, jeune auteur français a déjà quelques romans à son actif. « Les liens artificiels » paru chez Albin Michel figurait parmi les romans sélectionnés pour le prix 2022 du Goncourt des Lycéens.

Dans ce récit, nous suivons un jeune homme lassé par sa propre vie et en quête d’évasion devant les écrans et sur Internet. Il se laisse bientôt tenté par un monde « artificiel » (qui ressemble au Metavers) dans lequel il trouvera fortune, pouvoir et reconnaissance, tout ce qui lui fait défaut dans le monde réel. Mais à quel prix ?

En guise de plat principal, ce roman volumineux se lit avec beaucoup d’appétit et de plaisir. Le lecture nous tient en haleine et nous renvoie souvent à nos propres « évasions superficielles ». La façon d’exprimer les addictions aux réseaux sociaux et au scrolling est particulièrement interpellante.

Il vous reste sans doute une petite place pour le dessert…

Dessert : « Psychopompe » d’Amélie Nothomb

« Ecrire, c’est voler » : c’est la phrase qui figure sur la quatrième de couverture du roman « Psychopompe » paru en 2023 chez Albin Michel.

Amélie Nothomb, l’autrice belge bien connue nous emmène dans une envolée de souvenirs d’enfance où les oiseaux et l’écriture détiennent une place de choix.

C’est sur cette évasion des âmes, sous la plume toujours surprenante et savoureuse d’Amélie Nothomb, que se termine ce premier menu festif.

J’espère que vous avez apprécié ?