Apologie de la lecture

Quel « page-turner » pour les vacances ?

Partir en vacances, c’est « aussi » prévoir des temps de lecture sans culpabiliser, occuper ses trajets et transports de façon agréable et instructive, voyager de plusieurs manières à travers le temps et l’espace.

Avouons-le, des vacances sans livres perdraient probablement beaucoup de saveur.

Mais quel roman choisir ? Les récits palpitants, remplis de suspense ont la cote durant cette période.

En parcourant la liste des romans que j’ai lus durant ces vingt dernières années, j’ai choisi de vous présenter ceux qui m’ont tenue en haleine et me paraissent correspondre à la définition de page-turners.

Les auteurs à succès de romans « page-turners »

Le plus facile est l’énumération de plusieurs auteurs de polars ou thrillers qui vous plongent dans des histoires haletantes dont vous aurez du mal à vous détacher. Citons par exemple :

Couverture du roman de Stephen King 22/11/63

N’oublions pas que la lecture de polars s’avère tout aussi bienfaisante qu’une autre lecture …

Parce que, tels les enfants, nous aimons frissonner « pour de faux », afin de mieux maîtriser nos angoisses face au monde, à la mort, à l’abandon… 

Article du magazine Psychologies – « Vive la polar-thérapie »

Séries de livres « page-turners »

Les lecteurs boulimiques auront du mal à quitter les personnages d’un récit qui les a captivés durant des jours, surtout si l’histoire laisse présager une suite. Voici quelques séries de livres dont le suspense se renouvelle constamment :

  • Stieg Larsson avec sa trilogie des Millenium, continuée par la trilogie éponyme de David Lagercrantz et un tome 7 par Karine Smirnoff. Il s’agit également de thrillers, mais dont l’héroïne, une hacker professionnelle, présente un côté énigmatique qu’il nous tarde de retrouver dans les tomes suivants.
Photo reprenant la couverture de plusieurs tomes de la série Millenium
  • Elena Ferrante et ses quatre volumes de L’amie prodigieuse : nous quittons les aventures policières à suspense pour nous plonger dans la vie de deux fillettes issues des quartiers pauvres de Naples et dont les chemins respectifs continueront de se croiser selon les aléas de la vie. Cette saga napolitaine dépeint avec finesse les personnages d’une génération d’après-guerre et la psychologie d’une amitié empreinte à la fois de tendresse et de rancœur.

  • Christelle Dabos et ses quatre volumes de La Passe-miroir : cette série pour la jeunesse, lauréate de plusieurs prix, plaira également aux adultes fascinés par le monde de l’imaginaire et de la fantaisie. L’auteur promène son lecteur dans des univers flottants, avec des personnages décalés luttant pour la survie et le pouvoir et des énigmes plus originales les unes que les autres. Vous ne vous ennuierez pas.

Qu’il est difficile de se séparer des personnages de fiction qui ont accompagné notre lecture et notre imagination pendant de longues heures…

De nombreuses études ont montré les effets positifs que l’on retire des relations parasociales. Par exemple, passer du temps avec un personnage fictif auquel on tient, ou même simplement y penser, remplit un besoin d’appartenance et peut ainsi combattre les sentiments de solitude ou de rejet.

Extrait d’un article du blog – https://fictionista.ch/sattacher-personnages-fictifs-psychologie/

Romans captivants aux univers variés

Un feel-good aux accents de voyage :

Elisabeth Gilbert avec Mange, prie, aime raconte le parcours d’une femme s’offrant une année sabbatique pour se remettre d’un divorce houleux suivi d’une passion amoureuse tout aussi décevante. Elle décide de séjourner dans trois pays, l’Italie pour bien manger, l’Inde pour libérer sa pensée et l’Indonésie où elle retrouve l’amour. Une ode à l’espoir qui se laisse lire agréablement après des mésaventures amoureuses. Ma chronique de 2012 à ce sujet ICI.

Couverture du roman "Mange, prie, aime" de Elisabeth Gilbert

Romans d’anticipation qui font frissonner :

  • Ninni Holmqvist avec L’Unité où le monde est divisé entre les êtres superflus et les êtres nécessaires à la société. Ma chronique de 2014 à ce sujet ICI.
  • Margaret Atwood avec La Servante écarlate où les quelques femmes fécondes sont à la merci des familles fortunées et où les humains doivent suivre des règles strictes d’un régime théocratique sous peine d’être condamnés à mort. Ma chronique de 2018 à ce sujet ICI.
Photo de la couverture du roman de Margaret Atwood "La servante écarlate"

Romans aux accents historiques :

  • Victoria Hislop avec L’Île des oubliés dont le récit s’inscrit dans l’histoire tragique des lépreux de Spinalonga près de la Crête.
  • Dan Brown avec le Da Vinci Code : une histoire à suspense sur fond du tableau mythique du Louvre.
  • Jonas Jonasson avec Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire : le récit rocambolesque d’un centenaire qui a vécu les grands événements et rencontré les principaux acteurs du 20e siècle.

Beaucoup de romans sélectionnés dans cette chronique ne sont pas des nouveautés, mais il me tenait à cœur de vous les citer parce qu’ils sont restés gravés dans ma mémoire comme de grands moments d’évasion et de plaisir de lecture. Inutile bien sûr de préciser que cette liste n’est pas exhaustive.

Je vous souhaite d’excellentes vacances littéraires !

Le rôle de la fiction est de créer des mondes imaginés, que les lecteurs aiment habiter et qui les poussent à penser leurs propres vies.

Salman Rushdie

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