Apologie de la lecture,  Clin d'oeil festif

Clin d’oeil festif – Déclaration universelle des droits de l’homme

Aujourd’hui, nous célébrons le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, au lendemain des atrocités commises lors de la seconde guerre mondiale.

Texte de la Déclaration universelle des droits de l’homme

Adoptée à Paris au palais de Chaillot par une grande majorité d’Etats membres de l’ONU, la Déclaration universelle des Droits de l’Homme (DUDH) proclame les droits fondamentaux de l’individu partout dans le monde.

Le préambule du texte se compose de huit considérations (« considérants ») et est suivi de 30 articles dans la version française, cette dernière représentant un original officiel, signé et approuvé par les membres de l’ONU.

Il faut savoir que ce texte fondateur a été traduit dans plus de 500 langues différentes et qu’il figure au Guinness des records comme le document le plus traduit dans le monde.

Le rappel des droits fondamentaux de tout individu

En 2015, les Editions du Chêne ont publié un ouvrage collectif illustrant les 30 articles de la Déclaration universelle des droits de l’homme en réaction aux attentats qui ont frappé Charlie Hebdo. Une trentaine d’artistes ont prêté main forte à la réalisation de ce bel ouvrage qui, (mais oui…!), pourrait bien trouver une place sous le sapin de Noël dans quelques jours …

Extrait de l'ouvrage collectif illustré sur la Déclaration universelle des droits de l'homme, publié par les Editions du Chêne en 2015

La narration et le roman dans l’approche des droits de l’homme

Je vous invite à lire un article très intéressant qui aborde la relation entre la littérature et le droit, et plus particulièrement entre les droits de l’homme et le roman. Vous trouverez cet article en suivant le lien ICI.

Les effets de la lecture des romans sur la conscience et les sentiments des individus dans la formation d’une culture juridique y sont analysés, ainsi que « la coïncidence historique entre le roman en tant que genre littéraire dialogique et les droits de l’homme dans leur évolution historique. »

Selon cet article et les références qui y sont mentionnées, la loi ne peut se détacher de toute influence narrative. Toutes les cultures juridiques auraient donc leurs formes de narration et c’est ce qui permettrait aux juges d’interpréter le sens de la loi. Il est vrai que le droit utilise aussi la langue et les outils linguistiques tels que les métaphores et les narrations.

D’autre part, l’appréhension des droits de l’homme dépend aussi de notre degré d’empathie envers autrui. Grâce à la narration, nous arrivons à mieux comprendre les besoins d’autrui, à mieux percevoir leurs sentiments et notre capacité d’empathie s’en trouve d’autant plus développée.

Selon Mikhaïl Bakhtine, (1895-1975) précurseur de la sociolinguistique, le roman est apparu comme un genre « dialogique » où le lecteur se reconnaît dans le protagoniste et où il peut le comprendre et saisir ses émotions. Dès lors, la lecture de romans peut influencer l’imaginaire du lectorat et procurer une conscience des droits de l’homme.

L’article conclut que le roman « a changé l’architecture intérieure des humains, ce qui leur permet d’accueillir les idées, les valeurs et les émotions relatives aux droits de l’homme.« 

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N’hésitons donc pas à lire pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Lisons pour appréhender les besoins et les émotions d’autrui. Lisons pour avoir envie d’aider dans le respect des droits de tout un chacun.

Lire pour guérir le monde !

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