Bonne fête maman !
ACTUALITES,  Poésie

Jolies fleurs et beaux mots pour maman

Le monde regorge de beaux mots et de jolies fleurs.

Pour chacun de nous, il n’existe qu’une seule MAMAN.

Ne l’oubliez pas aujourd’hui et offrez-lui un ballotin de mots bienveillants et un joli bouquet de fleurs pour la fête des mères (ce 9 mai en Belgique).

Orchidée pour maman - copyright N Cailteux

À ma mère

Lorsque dans l’espace tout s’éteint
ma mémoire ranime
la chaleur de ton corps
immobile
et ton sourire divin
Ma tendresse aux yeux verts
Mon élixir dans mes enfers
reviens ô ma mère
Je saurai t’accueillir
en faisant de ta présence
la raison de mon existence
et mon suprême divertissement
Lorsque dans mon être
se déploie le chagrin
et de ténèbres colore mes jours
Je redeviens l’enfant d’hier
sourd au silence du cimetière
que tu prendras
par la main

Kamal Zerdoumi, grand poète contemporain de père algérien (1953-)

Ma mère

Quelquefois sur ma tête elle met ses mains pures,
Blanches, ainsi que des frissons blancs de guipures.

Elle me baise au front, me parle tendrement,
D’une voix au son d’or mélancoliquement.

Elle a les yeux couleur de ma vague chimère,
O toute poésie, ô toute extase, ô Mère !

A l’autel de ses pieds je l’honore en pleurant,
Je suis toujours petit pour elle, quoique grand.

Emile Nelligan (1879-1941), poète québécois Motifs poétiques

Fête des mères en Belgique - copyright N Cailteux

Je prenais la main de ma mère
Pour la serrer dans les deux miennes
Comme l’on prend une lumière
Pour s’éclairer quand les nuits viennent .

Ses ongles étaient tant usés,
Sa peau quelquefois sombre et rêche.
Pourtant, je la tenais serrée
Comme on le fait sur une prêche.

Ma mère était toujours surprise
De me voir prendre ainsi sa main.
Elle me regardait, pensive
Me demandant si j’avais faim
.

Et, n’osant lui dire à quel point
Je l’aimais, je la laissais
Retirer doucement sa main
Pour me verser un bol de lait.

Maurice Carême, (1899 – 1978) poète et écrivain belge

Dites le avec des fleurs pour la fête des mères - copyright photo - Nathalie Cailteux

À ma mère

Madame Élisabeth-Zélie de Banville

Ô ma mère, ce sont nos mères
Dont les sourires triomphants
Bercent nos premières chimères
Dans nos premiers berceaux d’enfants.

Donc reçois, comme une promesse,
Ce livre où coulent de mes vers
Tous les espoirs de ma jeunesse,
Comme l’eau des lys entr’ouverts !

Reçois ce livre, qui peut-être
Sera muet pour l’avenir,
Mais où tu verras apparaître
Le vague et lointain souvenir

De mon enfance dépensée
Dans un rêve triste ou moqueur,
Fou, car il contient ma pensée,
Chaste, car il contient mon cœur.

Théodore de BanvilleLes Cariatides (1842), écrivain français surnommé le poète du bonheur (1823-1891)

Bonne fête à toutes les mamans !

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